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dans quelle mesure les moyens de transport peuvent -il préserver la planète

3 février 2021

Et si la voiture électrique était un désastre écologique ?

DOSSIER. Présentée comme la solution ultime par beaucoup, la voiture électrique n'est pas si propre qu'on veut bien le croire. Production d'électricité, extraction des métaux rares, fabrication des batteries… De nombreux éléments entachent son bilan écologique, parfois pire que celui d'une voiture essence ou Diesel.

Voiture électrique

Le bilan écologique de la voiture électrique n'est pas forcément meilleur que celui d'un modèle essence ou Diesel.

Volvo

"Voiture propre", "véhicule zéro émission"… Dans les termes destinés à la désigner, la voiture électrique passe souvent pour la solution ultime contre la pollution. Le scandale des Diesel truqués a fini par instiller dans l'esprit du grand public l'idée que la voiture électrique est la solution d'avenir, à moyen terme, pour rouler de manière propre. Pour preuve, selon une étude d'OFI Asset Management, 45 % des acheteurs de voiture électrique (33 % des acheteurs de Tesla) mettent en avant le critère écologique lors de leur achat, et il s'agit du principal cité. Il en va de même pour les hybrides rechargeables, où cette caution verte est mise en avant à 40 %.

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Pour autant, la voiture électrique a un impact réel sur l'environnement. Sa fabrication et la production de l'électricité utilisée pour la mouvoir en sont les principales causes, variables selon les modèles et les pays. Voilà qui a conduit en 2014 le Jury de Déontologie Publicitaire à épingler les services d'autopartage Autolib' et BlueLy, ainsi que Renault pour sa Zoé, pour des annonces mettant trop en avant le caractère écologique de leurs produits.

CO2 : la grande illusion de l'électrique à émission nulle

Le CO2 n'est certes pas à proprement parler un polluant. Mais ce gaz à effet de serre constitue un des mètre-étalons pour mesurer l'impact écologique d'un moyen de transport. Les compagnies aériennes et de transports public informent pour la plupart leurs voyageurs de la masse de CO2 qui sera émise durant leur trajet. Et c'est bel et bien ce gaz qui sert de base de calcul au système de bonus-malus écologique qui s'applique aux voitures neuves vendues en France (lire notre article sur le bonus-malus écologique 2018). Ce dernier offre d'ailleurs un net avantage aux voitures électriques, avec un crédit d'impôt de 6.000 €.

Par définition, la voiture électrique n'émet rien au niveau local. Mais sa production se révèle nettement plus énergivore, et donc émettrice de gaz à effet de serre, que celle d'une voiture thermique. En cause : la batterie, qui compte pour moitié dans les besoins énergétiques liés à la fabrication d'une voiture électrique. Selon l'ADEME (Agence De l'Environnement et la Maîtrise de l'Energie), il faut environ 70.000 MJ pour fabriquer une voiture essence ou Diesel, 120.000 MJ pour construire une électrique.

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Le problème concerne la fabrication de la batterie, qui est produite dans quasiment tous les cas en Chine (pour ce qui concerne leur cœur, c'est-à-dire les cellules). Or, l'Empire du Milieu fait encore très largement appel aux ressources fossiles pour produire son énergie, ce qui grève inévitablement le bilan carbone de la voiture électrique. En termes de CO2, un véhicule électrique doit donc parcourir au moins 40.000 km pour compenser le surcroît émis lors de sa fabrication.

Renault électrique

Le chiffre de 40.000 km correspond à l'hypothèse que la production de l'électricité utilisée lors de la vie du véhicule ne génère pas de CO2. C'est par exemple le cas pour la Norvège, pays justement très en pointe sur la mobilité électrique, puisqu'il fait appel à plus de 95 % d'électricité issues d'énergies renouvelables (principalement des centrales hydro-électriques). C'est également le cas en France, du fait du recours au nucléaire, mais celui-ci laisse en suspens d'autres questions écologiques. En Allemagne, où les énergies fossiles représentent près de 60 % des sources d'électricité (dont 40 % pour le charbon), ce point mort est beaucoup moins facile à atteindre. En effet, la production d'électricité nécessaire à l'utilisation de la voiture électrique fait qu'elle n'est pas plus vertueuse qu'une voiture thermique équivalente avant environ 160.000 km ! De quoi commencer à remettre en cause sa pertinence, d'autant que le mix de production énergétique de l'Allemagne se rapproche de la moyenne mondiale.

Dans certains pays comme l'Australie, la Pologne, le Japon ou les Pays-Bas, le recours aux énergies fossiles pour produire l'électricité dépasse les 80 %. C'est également le cas en Chine, pays qui semble aujourd'hui tout miser sur la voiture électrique pour diminuer la pollution dans les centre-ville. Or dans ce cas, l'avantage en termes de CO2 passe du côté de la voiture à moteur thermique. Mazda, qui compte proposer dès 2019 des voitures électriques tout autant que des modèles à moteur essence ou Diesel, estime que dans ces pays, l'utilisation d'une voiture électrique serait responsable de l'émission d'environ 200 g de CO2 par kilomètre parcouru, contre un peu moins de 160 g pour une voiture essence (en prenant en compte la fabrication du carburant) ou 100 g pour une voiture carburant au GPL. De quoi remettre en cause le calcul des incitations liées au CO2. Bien entendu, le problème est identique en ce qui concerne les hybrides rechargeables.

Particules : pas d'avantage significatif de l'électrique

La pollution aux particules fines, particulièrement visible par faible vent, est un fléau dont le moteur Diesel est le plus souvent jugé responsable. Certes, c'est le cas, mais les filtres à particules ont permis de notablement réduire les nuages noirs. Et ils ne sont pas seuls : du fait d'un certain laxisme dans les normes européennes, les moteurs essence peuvent émettre parfois jusqu'à dix fois plus de particules que les Diesel (lire notre article sur l'essence et l'hybride pires que le Diesel en termes d'émissions de particules). De quoi conduire à la quasi-généralisation des filtres à particules dès le 1er septembre 2018.

Reste qu'aujourd'hui, du fait justement de la mise en place des normes de pollution européenne, les gaz d'échappement ne sont plus la principale source de particules fines. L'abrasion des pneus et des plaquettes de frein compte en effet pour 90 % de ces émissions. Les voitures électriques présentent l'avantage d'un frein régénératif qui permet de moins solliciter les plaquettes de frein. Mais à volume égal, elles sont plus lourdes que leurs homologues essence ou Diesel. Les particules en provenance des pneus sont en conséquence plus abondantes, si bien que le niveau global d'émissions de particules d'une voiture électrique rejoint peu ou prou celui d'une voiture thermique. Et si les manufacturiers annoncent des gommes plus "propres", il n'y a guère de raison pour que celles-ci soient réservées aux voitures électriques.

Reste que la nocivité des particules entre en jeu. Sur ce point, l'électrique a un potentiel avantage. Le doute est permis sur l'abrasion des pneus et des plaquettes de frein mais pas sur celle des gaz d'échappements, déclarés cancérigènes par l'OMS depuis 2012. Et ce ne pourrait être qu'un début, comme le suggère l'article du radiologue Thomas Bourdel, qui estime que le Diesel émet des nanoparticules, encore non réglementées, très nocives pour la santé. Sur ce point, l'essence et l'électrique semblent donc présenter un avantage certain.

NOx et hydrocarbures imbrûlés : l'électrique déplace la pollution

Les émissions d'oxydes d'azote semblent une spécificité des moteurs Diesel, du fait des très hautes températures atteintes lors de la combustion dans le cylindre. Mais celle-ci se retrouve également dans les centrales au charbon, qui produisent l'électricité destinée à alimenter… Les voitures électriques ! Si celles-ci n'émettent donc pas de NOx localement, elles sont indirectement à l'origine d'émissions dans les centrales au charbon, du moins dans les pays ayant massivement recours à cette émission. De quoi sérieusement nuancer le bilan, très en faveur de l'électrique dans certains pays (Norvège, France), nettement moins dans d'autres (Chine, Pologne).

moteur électrique

Dans le cas des hybrides rechargeables, les émissions de NOx et hydrocarbures imbrûlées sont directement liées au type de moteur thermique (essence ou Diesel) utilisé. En mode électrique, le bilan en fonction des pays est logiquement équivalent à celui des modèles 100 % électriques. Mais le problème vient de l'utilisation de ces véhicules. Comme le soulignait Lexus lors du lancement de la dernière génération du RX 450h (qui reste fidèle à la solution hybride non rechargeable), la plupart des clients choisissent ces modèles uniquement pour leurs avantages fiscaux, sans jamais profiter du mode électrique. Le bilan est clairement défavorable, puisque le poids mort de la batterie entraîne une surconsommation et, partant, une augmentation des émissions polluantes par rapport à un modèle thermique équivalent.

Charge sur le réseau électrique : la grande inconnue

La multiplication des voitures électriques à l'avenir induira mécaniquement une charge plus importante sur le réseau électrique. Notre confrère Pascal Nguyên a étudié cette problématique, estimant que le passage massif à la voiture électrique voulu par la classe politique entraînerait une augmentation annuelle de la consommation électrique à l'échelle de la France, de l'ordre de 28 TWh à 34 TWh. Voilà qui correspond aux besoins en électricité d'un pays comme la Danemark ou d'une région comme la Normandie. Si la quantité d'électricité annuelle produite sera suffisante, le problème viendra des pics de charge.

La charge rapide fait appel à des puissances élevées (120 kW aujourd'hui, bientôt 350 kW), qui ne peuvent être assurées pour tout le monde en même temps. Si on imagine un modèle de fonctionnement avec des stations de charge rapide en bordure d'autoroute, il y a fort à parier que les puissances délivrées devront être bridées en cas d'affluence, rallongeant d'autant le plein. Voilà qui semble peu en rapport avec le principe même de l'automobile individuelle, dont le but est de minimiser les contraintes lors des déplacements.

A l'avenir, les fournisseurs d'énergie installeront sans doute des tarifs favorables en heures creuses pour les charges domestiques, alors que des travaux seront à prévoir sur le réseau. Quant à la connexion des voitures au réseau domestique (Smart Grid), qui permettrait de lisser la demande, elle est diversement envisagée par les experts de l'énergie. Certains imaginent déjà qu'il s'agit d'une révolution qui permettra même de diminuer la production d'électricité, alors que d'autres n'y voient aucun avenir, étant donné que le nombre de voitures connectées au réseau à un instant T est trop imprévisible. Sans compter qu'elle impose de ne pas utiliser sa voiture pendant les heures pleines, puisque sa batterie se décharge pour un usage domestique, réduisant d'autant son autonomie résiduelle.

Métaux rares : le pétrole de la voiture électrique

Aujourd'hui, le point crucial d'une voiture électrique est sa batterie. C'est elle qui détermine un certain nombre de caractéristiques de la voiture, dont l'autonomie et, parfois, la puissance. C'est également l'élément le plus coûteux. Aujourd'hui, la quasi-totalité des cellules de batteries destinées au marché automobile sont produites en Chine, ce qui donne lieu à de nombreux partenariats stratégiques. Il en est ainsi de Volkswagen, qui mise beaucoup sur le véhicule électrique pour les prochaines années, notamment pour des raisons d'image. Le constructeur allemand a annoncé très récemment un partenariat avec le spécialiste chinois en la matière CATL.

Nissan Leaf Tekna (2013)

La dépendance à la Chine est en partie due aux métaux rares qui composent les batteries. C'est le cas du lithium, indispensable puisqu'il est l'élément principal du couple redox qui entre en jeu dans la batterie, mais également du cobalt, du nickel et du manganèse. La production de ces métaux passe par l'extraction minière, très polluante localement (les déchets solides et liquides sont rejetés dans les cours d'eau) et qui implique des dommages importants dans les sols et eaux, avec de graves conséquences sanitaires sur les populations environnantes, souvent employées à vil prix dans ces mines, avec des conditions de travail épouvantables.

Pour tous les métaux nécessaires à la fabrication des batteries, il est prévu une augmentation forte de la demande (qui devrait doubler entre 2018 et 2021) pour le secteur automobile. Le plus critique est sans conteste le cobalt. Aujourd'hui, la République Démocratique du Congo assure 60 % de la production mondiale et détient 50 % des ressources. De quoi entraîner une grande dépendance de la voiture électrique envers un pays qui prend conscience de sa position de force. Le Congo pourrait vite devenir le royaume pétrolier de la voiture électrique. Ce alors même qu'une bonne part d'acheteurs de voitures électriques, en particulier en Amérique du Nord, estime qu'acheter une voiture électrique permet d'assurer l'indépendance de leur pays, en réduisant les besoins en pétrole. La voiture électrique n'est pas à une ironie près : malgré son image verte, son avantage écologique reste à démontrer et elle ne garantit pas plus que la voiture thermique une quelconque indépendance énergétique.

Résumer :

Auteur :

nicolas meunier

il est journaliste spécialiser dans l'automobile et redige des articles sur les voitures

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3 février 2021

Le (vrai) impact écologique des voitures électriques

La voiture électrique c’est un peu l’emblème des transports de demain. Exit l’essence ou le diesel, on aspire tous à rouler propre, un jour. Seulement, même si la voiture électrique n’émet pas de pollution à l’usage, cela ne veut pas dire qu’elle est verte à 100 %. Eh oui, les anti-électriques avancent souvent l’argument des batteries ! C’est en prenant en compte tous les paramètres et pas seulement les émissions de carbone que l’Université des Sciences et des Technologies de Norvège a mesuré l’impact réel des voitures électriques et en a tiré quelques chiffres éloquents.

Voitures électriques vs voitures thermiques

De prime abord, rien de bien nouveau avec les conclusions de l’étude norvégienne :

  1. Si l’électricité de la voiture électrique ne provient pas d’énergies renouvelables, son avantage au niveau environnemental diminue considérablement ;
  2. Au plus l’on conserve le véhicule électrique (en fonction notamment de la durée de vie des batteries), au plus on augmente les effets positifs sur l’environnement, par rapport aux véhicules classiques.

Des chiffres plutôt intéressants

Ainsi, on apprend qu’en ne tenant compte que de la production du véhicule, une voiture électrique est deux fois plus dommageable pour l’environnement qu’un véhicule thermique. Ceci s’explique par les matériaux intervenant dans la fabrication des batteries, comme le lithium par exemple, une ressource naturelle qui va commencer à s’épuiser au fil du temps.

Ensuite, la diminution des gaz à effet de serre grâce à l’électrique reste relative, même si elle est à souligner. Selon les pays et donc selon le mix énergétique, on considère une baisse de 10 à 24 % par rapport à un véhicule thermique. Si la différence ne paraît pas énorme, c’est encore une fois lié au mode de production de l’électricité. Ainsi, si l’électricité provient de ressources non renouvelables, les GES émis lors de sa production sont comptabilisés. A l’inverse, si l’électricité provient d’énergies renouvelables comme l’éolien, le bilan s’en retrouve allégé.
Les auteurs de l’étude démontrent même que dans le cas où les véhicules sont construits dans des régions où le charbon est disponible en grande quantité, l’électrique serait même contre-productif…

impact-environnement-voitures-électriques

Enfin, si l’on garde un véhicule électrique pendant 200 000 km, son impact sur le climat est réduit de 27 à 29 % par rapport à un véhicule essence, et 17 à 20 % par rapport à un diesel. Si la voiture électrique n’est conservée que pour 100 000 km, le bénéfice se réduit considérablement : de 9 à 14 % d’impact en moins par rapport à une voiture thermique.

La conclusion de cette étude est toute simple : bien sûr que les efforts doivent tendre vers l’électrique ; cependant, pour un réel impact positif sur l’environnement, la manière de produire de l’énergie est toute aussi importante. Le véhicule électrique a un impact bien moindre sur l’environnement, à condition que l’électricité utilisée provienne d’énergies renouvelables.

Résumer:

Auteur

Annabelle Kiéma:
"Je fais partie de ce qu’on appelle désormais les « slasheurs » : je suis rédactrice / sophrologue / et j’enseigne le français comme langue étrangère. Le point commun entre ces activités c’est la transmission, un moteur dans ma vie ! Je suis ravie de partager avec vous toutes sortes d’informations permettant de choisir une manière de vivre et de consommer plus en phase avec ses valeurs. Parce qu’on n'est pas obligé d’accepter un modèle qui nous est imposé."

lien:

https://www.consoglobe.com/vrai-impact-ecologique-voitures-electriques-cg

 

20 janvier 2021

L’impact environnemental des voitures électriques

L’impact environnemental des voitures électriques

Tout d’abord le secteur du transport est le deuxième contributeur de gaz à effet de serre. A savoir que sa part dans les émissions de Co2 constitue plus de 25% dans le monde, avec environ en France environ 40%.

Il est donc évident que la mobilité électrique est un enjeu crucial dans la transition écologique, notamment pour la lutte contre le changement climatique. 

Quel est l’impact écologique des voitures thermiques et électriques ?

Que le véhicule soient thermique ou électrique, dans tous les cas il y aura un impact sur l’environnement. En revanche, les différents atouts des voitures électriques dans la réduction de la pollution sont largement prouvés et reconnus. 

D’après une étude d’une fondation écologique, l’impact d’un véhicule électrique sur le changement climatique (dans son cycle de vie complet) serait 2 à 3 fois inférieur par rapport à un véhicule thermique.

Les phases ayant le plus d’impact sur l’environnement 

Pour la voiture électrique, on ne retrouve aucune émission de Co2 ou de particules. Seulement les freins et le frottement des pneus reste identique à celui d’une voiture thermique. En revanche, les freins sont moins utilisés avec un véhicule électrique, car le frein moteur est beaucoup plus puissant. 

La phase de production impact clairement le plus l’environnement, c’est à dire la carrosserie, le plastique, la production d’acier…)  et la batterie qui elle a un impact d’extraction des ressources non négligeable. On a donc 75% de l’impact sur l’environnement pour un véhicule électrique qui provient de cette phase de production. 

Pour certain constructeur comme Volkswagen par exemple, ils font en sorte de « verdiser » cette phase de production. Les voitures électriques de la gamme ID et leurs batteries seront conçus dans des usines utilisants des énergies renouvelables.

En fonction de la fabrication de l’électricité qui alimente la batterie, on pourra déterminer quel sera  l’impact environnemental de la voiture électrique. 

Pour la voiture thermique, c’est la phase d’usage qui aura un impact important sur l’environnement (75%). On l’explique par l’utilisation de carburant et la présence du pot d’échappement. 

La voiture électrique impact moins l’environnement 

impact de l'environnement des voitures

Si on fait un point et que l’on prend en compte les différentes phases d’utilisation et de production, le véhicule électrique à un impact beaucoup plus faible sur l’environnement que la voiture thermique. 

En accumulant les deux phases, la voiture électrique revendique 80g/km contre 140g/km pour une diesel et 160g/km pour une essence. 

Il est donc évident que la voiture électrique est moins polluante que la voiture thermique et a un impact beaucoup plus faible sur le changement climatique. Il est encore possible d’améliorer certains leviers notamment pour la production des batteries afin de rendre la voiture électrique dès ça production encore plus verte et plus résonné. 

 

Résumé:

biographie et compétence de l'auteur:

 

20 janvier 2021

quand les voitures électriques augmentent les émissions de carbone

 
Selon la façon dont on les recharge, ces véhicules peuvent utiliser des énergies renouvelables ou provoquer une hausse d’activité des centrales à charbon.
Chine : quand les voitures électriques augmentent les émissions de carbone

Les voitures électriques permettent de réduire la pollution de l’air… à condition d’être chargées lentement et en dehors des pics de consommation. C’est la conclusion d’une étude menée par des chercheurs américains et chinois sur les véhicules électriques en circulation à Pékin. En cause, l’utilisation massive de centrales à charbon pour recharger les voitures « propres ». De quoi faire toussoter le grand bond électrique chinois.

Pour lutter contre la pollution asphyxiante dans ses villes, la Chine mise énormément sur la voiture électrique : en septembre 2017, elle a fixé d’impressionnants quotas aux constructeurs, sommés de vendre 10 % de véhicules hybrides ou 100 % électriques dès 2019, puis 12 % l’année suivante, et d’atteindre le seuil de 20 % de véhicules neufs électrifiés en 2025. Si certains analystes jugent l’objectif irréaliste, l’ambition a tout de même de quoi galvaniser une dynamique forte dans le premier marché automobile du monde avec – un dernier chiffre pour la route – 25 millions de voitures vendues en 2017.

Mais à défaut d’être correctement employé, le levier électrique pourrait s’avérer contre-productif. La Chine utilisant massivement des centrales à charbon pour produire son électricité, une étude publiée le 30 avril dans Nature Energy affirme que le rechargement des véhicules électriques pourrait contribuer à augmenter les émissions de CO2.

Anyang en Chine, sous la pollutionLa ville d’Anyang en Chine, photographié par (cc) V.T. Polywoda en 2015 en plein pic de pollution.

Rapide et polluante ou lente et propre

Des chercheurs de Harvard et de l’université Tsinghua de Pékin ont utilisé les données relevées en temps réel de la consommation d’énergie, ainsi que des modèles de comportement des conducteurs de la capitale chinoise. Conclusion : si les voitures utilisent des modes de charge rapide (en 30 minutes ou moins), cela se produit majoritairement pendant les heures de pic de consommation, déclenchant la mise en route de centrales à charbon supplémentaires.

« Si les gens attendaient le soir et rechargeaient leur véhicule sur un mode lent qui dure plusieurs heures, la recharge énergétique tirerait profit de l’énergie éolienne disponible »

À l’inverse, l’utilisation de recharges lentes en dehors des pics de consommation permettrait à l’électricité nécessaire d’être davantage produite par des énergies renouvelables. « Si les gens étaient incités à attendre le soir et rechargeaient leur véhicule sur un mode lent qui dure plusieurs heures, la recharge énergétique tirerait profit de l’énergie éolienne disponible en dehors des pics de consommation  », explique dans un article de l’université Harvard le directeur exécutif du Harvard China Project et co-auteur de l’étude, Chris P. Nielsen.

L’impact fort des bus et taxis

Autre conclusion des chercheurs : électrifier les bus publics et les taxis serait particulièrement efficace pour lutter contre la pollution de l’air aux oxydes d’azote (NOx). Ces véhicules circulant bien plus longtemps que les véhicules de particuliers, les chercheurs estiment que les 30 000 bus et 66 000 taxis de Pékin sont responsables de 20 % des émissions de NOx de la ville, soit autant que 8,2 millions de véhicules privés.

Ces conseils sont aussi valables pour d’autres villes, ailleurs dans le monde. En Île-de-France, la RATP a déjà l’objectif de faire rouler d’ici à 2025 l’ensemble de ses 4600 bus à l’électrique ou au biogaz. Pour limiter les catastrophes climatiques, l’idéal serait évidemment de réduire à la source la production d’énergie à partir d’énergie fossile. D’après le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), maintenir le réchauffement sous la barre des 2°C implique de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 à 70 % entre 2010 et 2050. La Chine, premier émetteur mondial, compte officiellement augmenter ses émissions jusqu’en 2030. Mais pour l’instant, les émissions augmentent à la fois à l’échelle mondiale, en Chine et en France.

 

 

Résumé:

Auteur(s) et biographie/ compétences de l'auteur:

usbek & rica est un un magazine francais fondé par jérome ruskin en 2008

jérome ruskin fait partie d'un magazine économique "la tribune" qui partage ses idée économiste

6 janvier 2021

Les voitures et les bus électriques peuvent-il sauver la planète ?

https://www.franceinter.fr/environnement/les-voitures-et-les-bus-electriques-peuvent-il-sauver-la-planete

 

Gouvernements et métropoles plaident pour la fin des énergies fossiles et misent sur l'électrique. Mais si les émissions de gaz à effet de serre sont réduites pendant leur utilisation, les véhicules électriques ne sont pas sans incidence pour notre planète et ne peuvent pas être considérés comme la solution miracle.

Miser sur la voiture électrique ne résoudra pas l'ensemble des problèmes liées aux questions de transport et de transition énergétique.Miser sur la voiture électrique ne résoudra pas l'ensemble des problèmes liées aux questions de transport et de transition énergétique. © AFP / Justin TALLIS

Qui le dit ?

Bus électriques, bornes de recharge des voitures électriques, pistes cyclables pour les vélos et les trottinettes, aide financière étendue à 400 euros pour les parisiens qui s'équipent en vélo à assistance électrique... En interdisant l'accès à Paris aux véhicules thermiques (essence ou diesel) à horizon 2030, Anne Hidalgo met un frein à la voiture personnelle et mise sur l'énergie électrique et l'autopartage pour préserver le climat.

Au printemps dernier, la maire de Paris inaugurait par exemple le premier bus touristique électrique, pour visiter la ville "sans la  polluer".

Avec son Plan climat, la ville de Paris ambitionne aussi de disposer de transports en commun "décarbonés" d'ici 2025. Mais l'impact environnemental des véhicules électriques n'est pas si mince que cela.

Partout en Europe, la tendance est à l'interdiction de la voiture au profit du vélo et des transports en commun "verts", comme à Copenhague, par exemple, où l'ensemble de la flotte de la ville sera composée, en 2025, de véhicules fonctionnant à l'électricité, à l'hydrogène ou aux biocarburants de deuxième et troisième génération.

Qu'en disent les rapports?

S'attaquer au transport pour limiter les émissions de gaz à effet de serre est totalement justifié, quand on sait que le transport représentait en 2016 le quart des émissions de C02 sur la planète, selon l'IEA, l'Agence internationale de l'énergie, en grande majorité liée au transport routier (qui est responsable de 74 % des émissions de dioxyde de carbone).

L'étude sur l'impact des véhicules électriques que la Fondation pour la Nature et l'Homme (fondation créée par Nicolas Hulot) a publiée fin 2017, confirme les atouts des véhicules électriques sur la réduction locale de la pollution de l'air, mais rappelle aussi, d'une part, que la production d'un moteur électrique n'est pas neutre, d'autre part que l'impact en émission de gaz à effet de serre dépend grandement du mode de production de l'électricité.

La seule fabrication de la batterie représente 40 % de l'empreinte environnementale d'un véhicule électrique et son recyclage est aujourd'hui peu développé, explique la Fondation qui juge essentielle la réduction des impacts de la fabrication sur l'avenir à court terme (d'ici 2030) de la filière des véhicules électriques.

Au total, 75 % de l'empreinte écologique de la voiture électrique vient de sa fabrication. Comme l'explique le journaliste Guillaume Pitron pour l'Obs, "une voiture électrique nécessite des métaux rares" qui sont "extraits du sol", en Chine notamment, puis "raffinés et acheminés ensuite dans les usines". "Pour construire un véhicule électrique, il faut trois à quatre fois plus d'énergie que pour un véhicule conventionnel".

Et surtout, la réduction des émissions varie fortement en fonction du mode d'énergie. Si le solaire ou l'éolien ont une empreinte carbone très modérée (respectivement 78g CO2/km et 22 g CO2/km), il en est autrement pour le gaz (430g CO2/km) ou le charbon (1kg CO2/km).

En France, où le nucléaire est très présent, "les émissions de gaz à effet de serre induites par la fabrication, l’usage et à la fin de vie d’un véhicule électrique, sont actuellement 2 à 3 fois inférieures à celles des véhicules essence et diesel" écrit l'Ademe, l'Agence de l'Environnement et de la maîtrise de l'énergie.

Mais cette énergie, qui a la vertu de ne pas émettre de dioxyde de carbone, pose d'autres problèmes, notamment en matière de gestion des déchets radioactifs, mais aussi sur les risques d'incidents induits par le nucléaire.

Qu'en disent les experts ?

Quelle solution alors, pour se déplacer sans polluer ? "Rouler au biocarburant ou à l'électrique ne résoudra pas tous les problèmes environnementaux ni les problèmes de congestion que l'on connaît aujourd'hui" alerte Patricia Lejoux, chargée de recherche au Laboratoire Aménagement Économie Transports, à l'ENTP (université de Lyon) , qui ne conçoit pas "une [unique] solution miracle". L'experte parle non pas de supprimer la voiture, parce qu'il existe des situations où il n'y a pas de meilleure alternative, mais de lui redonner "sa juste place" en "développant des modes de transports partagés (transports en commun, autopartage, covoiturage, voiture à la demande, vélo...) et en travaillant conjointement sur les politiques de transport et les politiques d'aménagement du territoire".

La chercheuse préconise de continuer à travailler sur des véhicules plus propres, "à condition que les constructeurs automobiles jouent le jeu" et ne trichent pas avec les normes, comme cela a été le cas pour les moteurs truqués de Volkswagen, tout en "développant et en diversifiant les modes de transport alternatifs à la voiture" pour les adapter "aux problématiques propres à chaque territoire".

"Il faut que l'on sorte du système automobile hérité de la longue histoire du XXe siècle, marquée par la possession de véhicules thermiques individuels, précise Patricia Lejoux, dans un contexte où le pétrole était abondant, bon marché, et où nos villes étaient conçues et aménagées en fonction de ce mode de transport."

Conclusion

Les réels bénéfices des véhicules électriques doivent être modulés en fonction de l'origine de l'énergie et de leur mode de fabrication, sans compter qu'ils ne contribuent pas à désengorger les villes et à rendre les habitants moins dépendants de leur voiture personnelle. Cependant, leur impact positif sur l'environnement n'est pas négligeable et va en s'améliorant à mesure que la technologie progresse. Toutefois, il s'agit d'évolutions lentes, alors que l'Accord de Paris appelle à des changements drastiques. 

"Pour un usage urbain quotidien, les transports en commun et le vélo sont la seule solution soutenable" écrit l'auteur Jean-François Patingre sur le site de l'association écologique les Amis de la Terre, qui permettent "de réduire les impacts de nos déplacements d’un facteur 4 dans les délais rapides exigés par la transition écologique".

ÉCOUTEZ LE PODCAST DE RADIO FRANCE "AGIR POUR MA PLANÈTE" :

À l'occasion de la COP24, retrouvez toutes les émissions et les chroniques sur le changement climatique, par les antennes de Radio France. Quel est l'impact du réchauffement climatique sur l'environnement ? Quels dangers, quelles solutions ? À retrouver sur iTunessur Deezer ou en

 

ésumé :

Auteur(s) et biographie / compétences de l'auteur :

Julie Guesdon

Adresse URL :

https://www.franceinter.fr/environnement/les-voitures-et-les-bus-electriques-peuvent-il-sauver-la-planete

 

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6 janvier 2021

La voiture électrique est-elle écologique ?

En Europe, le secteur des transports est le principal responsable de la pollution urbaine. La voiture électrique semble représenter une bonne solution à ce problème de santé publique. Mais pour estimer sa véritable empreinte écologique, c'est l'ensemble de son cycle de vie qu'il faut passer au crible.

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[EN VIDÉO] Armadillo-T, la voiture électrique pliante  Pour réduire le problème du stationnement dans les grandes villes, des ingénieurs coréens ont imaginé une nouvelle voiture pliante inspirée du tatou : Armadillo-T. De plus, elle n’est pas polluante… puisque 100 % électrique. © Kaist 

La voiture électrique est-elle vraiment écologique ? La question peut sembler simple. Mais elle ne l'est pas. Pour espérer y apporter une réponse, il faut examiner dans le détail les arguments des uns et des autres, à ce sujet.

Premier constat : la voiture électrique n'a pas de pot d’échappement. Elle se trouve donc dans l'incapacité technique d'émettre du CO2. La voiture électrique est donc une voiture écologique. Une voiture verte : CQFD ! À ceci près que la voiture électrique, par définition, roule à l'électricité. Et pour produire de l'électricité, on a parfois recours à des combustibles fossiles, comme c'est le cas en Chine qui produit encore près de 70 % de son électricité dans des centrales à charbon fortement émettrices de gaz à effet de serre. Notons, cependant, que le pays comptait en 2017 pour près de la moitié des ventes mondiales de voitures électriques neuves.

La plupart du temps donc, même si c'est de manière masquée et détournée, la voiture électrique émet bien du CO2 lorsqu'elle roule. En France, la production d'électricité est décarbonée mais repose largement sur les centrales nucléaires et génère donc des déchets dangereux, le terme générique d'écologique (rappelons qu'il se rapporte à tout ce qui respecte l'environnement), n'est peut-être pas non plus le plus approprié.

Toutes ces réserves étant posées, des chercheurs allemands ont récemment estimé qu'en Europe, la voiture électrique rivalise tout de même aujourd'hui -- en termes d'émissions de CO2/km -- avec la voiture thermique la plus efficace du marché. Et l'avantage de la voiture électrique ne cesse d'augmenter. Avec l'âge, car les systèmes antipollution qui équipent les voitures thermiques ont tendance à mal vieillir. Avec les années aussi : la part des énergies renouvelables dans les mix électriques va croissante, rendant la production d'électricité de moins en moins émettrice de CO2.

Près de la moitié des émissions de particules fines proviendrait de l’abrasion des roues, du revêtement routier ou des freins. Ainsi, les voitures électriques émettent aussi leur part de particules fines. Même si frein moteur et système de récupération d’énergie limitent les pertes. Selon l’Ademe, à partir de 50.000 km parcourus, une voiture électrique devient globalement moins polluante qu’une voiture thermique. © PublicDomainPictures, Pixabay, CC0 Creative Commons

Une batterie qui plombe le bilan écologique

Voilà pour ce qui concerne la phase de roulage de la vie d'une voiture électrique. Mais il existe un « avant ». Et aussi, un « après ».

N'oublions pas en effet que, pour évaluer la véritable empreinte écologique de la voiture électrique, il faut s'intéresser à son cycle de vie dans sa globalité. En la matière, les batteries lithium-ion embarquées dans ces véhicules réputés verts semblent coûter cher à l'environnement. D'abord parce que les métaux rares qui la composent sont extraits dans des pays qui font encore trop peu de cas de nos considérations environnementales et sociétales. Ensuite, parce que les batteries lithium-ion sont aujourd'hui majoritairement produites dans des pays présentant des mix énergétiques peu vertueux.

Enfin, parce que le recyclage de ces batteries pose encore question. Même s'il semble techniquement envisageable, il reste économiquement peu intéressant. Du moins tant que le nombre de batteries concernées est relativement faible. Mais, dans les années à venir, avec l'essor du marché, la filière de recyclage devrait naturellement s'organiser.

En attendant, les constructeurs travaillent aussi à offrir une seconde vie à ces batteries. Une fois leurs performances passées sous le seuil acceptable pour l'automobile, elles peuvent en effet encore faire office de solution de stockage stationnaire des énergies renouvelables. C'est d'ores et déjà le cas à Amsterdam (Pays-Bas), au stade Johan Cruyff ArenA où plusieurs dizaines de batteries Nissan Leaf ont été reconverties en système de stockage d'électricité de secours alimenté par des panneaux solaires. Un moyen assurément, de rendre plus écologiques les voitures électriques.

 

résumé :

Auteur(s) et biographie / compétences de l'auteur :

Nathalie Mayer : 

Comme tous les « bons élèves », j'ai suivi un cursus scientifique. Un cursus qui, sans vraiment d'embûches, m'a permis de décrocher, en l'an 2000, une maîtrise de physique. Mais à l'heure de faire enfin un choix de carrière, je me décide pour un véritable choix de vie. « Choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie. » Ces paroles de Confucius deviennent mon moteur. Je m'oriente donc finalement vers un DESS Communication scientifique et technique. Parce que ce que j'aime par-dessus tout, c'est raconter des histoires. Et si c'est raconter des histoires de sciences, c'est sans doute encore mieux.

En septembre 2001 - ce septembre de triste souvenir -, mon diplôme en poche, je me lance dans l'aventure du journalisme scientifique (Éditions Atlas, Cap Sciences, Girondins mag, Technologies Internationales, Chercheurs d'Aquitaine, etc.). Au fil des mois, pour mettre un peu de beurre dans mes épinards, je diversifie mes activités et m'adonne également à la communication éditoriale (CEA Cesta, Total, Engie, etc.). Et même, un temps, à la communication tout court pour le compte d'une PME dans le secteur du laser industriel.

Aujourd'hui, je me passionne pour tout ce qui touche aux questions énergétiques. Pour Futura, j'interviens comme journaliste, principalement dans les rubriques matière et planète.

 

 

Adresse URL :

https://www.futura-sciences.com/planete/questions-reponses/environnement-voiture-electrique-elle-ecologique-10475/

 

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